James Webb a découvert des galaxies "impossibles", vieilles de 13 milliards d'années, qui ne devraient pas exister.

Par: Maksim Panasovskiy | 23.02.2023, 21:57

Le télescope spatial James Webb continue d'aider les scientifiques à explorer l'univers. Il a récemment découvert six galaxies que les scientifiques qualifient d'"impossibles".

Voici ce que nous savons

Les scientifiques supposent que les premières galaxies sont apparues quelques centaines de millions d'années après le Big Bang. Mais elles sont toutes censées être petites. Cependant, James Webb a découvert six galaxies massives âgées de 13 milliards d'années en même temps.

Le télescope spatial a trouvé des galaxies dont la masse est égale à des centaines de milliards de masses solaires. Elles se sont formées 500 à 800 millions d'années après le Big Bang et certaines comptent à peu près autant d'étoiles que la Voie lactée. Elles sont donc âgées de 2,5 à 2,8 milliards d'années.

La découverte a été faite dans le cadre du programme CEERS, qui étudie les débuts de l'Univers. Ivo Labbé et ses collègues l'ont rapportée dans la revue Nature. Dans un premier temps, les scientifiques ont pensé qu'ils avaient fait une erreur car la masse combinée des six galaxies dépassait la masse de l'Univers à cette époque.

Les galaxies découvertes par le télescope sont de taille compacte. Pour un nombre d'étoiles et une masse presque identiques (1,5 trillion de masses solaires), les nouvelles galaxies sont 30 fois plus compactes que la Voie lactée. Cependant, la Voie lactée ne produit pas plus de deux nouvelles étoiles par an en moyenne. Si les données des scientifiques sont correctes, alors les galaxies massives produiraient des centaines de nouvelles étoiles chaque année. Cependant, les calculs indiquent qu'elles n'auraient pas eu assez de matière pour le faire.

Les scientifiques doivent maintenant vérifier les résultats de leur étude. Ils veulent obtenir des images spectrales qui pourront confirmer ou infirmer la masse géante des galaxies. Toutefois, les scientifiques admettent que les trous noirs supermassifs, que l'humanité n'a jamais rencontrés auparavant, pourraient être à l'origine de ces résultats.

Source : Nature