Des scientifiques ont enregistré le tout premier blitz - un sursaut radio pendant la transformation d'une étoile à neutrons massive en trou noir.

Par: Maksim Panasovskiy | 29.03.2023, 22:44

Les chercheurs pensent avoir enregistré ce blitz pour la première fois. Ils ont utilisé les données des observatoires d'ondes gravitationnelles LIGO et VIRGO, ainsi que les informations de l'expérience canadienne de cartographie de l'intensité de l'hydrogène (CHIME).

Ce que nous savons

Un blizzard est un événement au cours duquel une étoile à neutrons supermassive se transforme en trou noir. Normalement, les forces centrifuges l'empêchent de s'effondrer. Ces forces sont créées par l'énorme vitesse de rotation de l'étoile. La force centrifuge empêche la matière de tomber au-delà de l'horizon des événements.

Dans ce cas, l'étoile à neutrons devient un pulsar en raison de sa vitesse de rotation élevée. Cependant, après des millions d'années, la rotation ralentit sous l'influence du champ magnétique. Les forces centrifuges ne parviennent alors plus à empêcher l'étoile à neutrons de se transformer en trou noir. Le champ magnétique s'éloigne alors de la source. L'énergie forme une salve d'émissions radio d'un large spectre d'énergie. C'est le blizzard.

Les astronomes ont étudié les données de LIGO, VIRGO et CHIME. Ils ont appris que sur plus de 20 fusions d'étoiles à neutrons détectées par les ondes gravitationnelles, une seule coïncidait avec une explosion rapide d'émissions radio.

Selon les scientifiques, la probabilité qu'un sursaut radio se produise dans une région de fusion d'étoiles est d'environ 70 %. La probabilité d'une coïncidence est de 0,004. La masse des étoiles à neutrons avant la fusion dépassait la masse du Soleil d'un facteur de 1,35 et 2. Après la fusion, un objet de 3,2 masses de notre étoile est apparu.

Ainsi, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, les scientifiques ont pu enregistrer un blip. Cependant, on ne peut pas en être totalement sûr en raison du peu d'historique des observations.

Source : Ars Technica Ars Technica