La France est mécontente de l'absence de SAMP/T dans le système de défense antimissile européen Sky Shield - le programme repose sur Patriot, Arrow-3 et IRIS-T SLM pour un coût de plusieurs dizaines de milliards de dollars.
Le projet de système de défense antimissile européen Sky Shield se passera des systèmes de missiles sol-air SAMP/T franco-italiens. Ce qui n'est pas du goût de la France.
Ce que nous savons
Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les pays européens ont commencé à investir davantage dans le renforcement de leurs propres capacités de défense. À la fin de l'année dernière, l'Allemagne a dévoilé un projet de système paneuropéen de défense antimissile Sky Shield.
Une douzaine et demie de pays, dont la Grande-Bretagne, la Suède et la Finlande, ont rejoint ce nouveau programme. Certains États ne sont pas pressés de participer au projet. La France, par exemple, a été déçue par le fait que Sky Shield s'appuie fortement sur les systèmes de défense antimissile israéliens et américains.
L'Allemagne a déjà annoncé qu'elle utiliserait des systèmes nationaux IRIS-T SLM, américains MIM-104 Patriot et israéliens Arrow-3 dans le cadre du programme Sky Shield. La semaine dernière, les législateurs allemands ont approuvé l'achat de six systèmes IRIS-T d'une valeur d'environ 1 milliard de dollars et de l'Arrow-3 pour 4,3 milliards de dollars.
La France est contrariée par le fait que le projet Sky Shield ne prévoit pas de place pour le système SAMP/T. Ce système est capable de détruire des missiles balistiques et d'assurer la protection de l'environnement. Ce dernier peut détruire des missiles balistiques et a la même portée que le Patriot pour intercepter les menaces aériennes.
Le président français Emmanuel Macron n'est pas seulement mécontent de la dépendance de Sky Shield à l'égard de systèmes d'armes fabriqués en dehors de l'Europe. Il y voit un inconvénient, car Sky Shield ne répond pas de manière adéquate à la dissuasion de la Russie en renforçant sa capacité en matière de missiles à longue portée.
Source : Financial Times