La Suisse souhaite participer à l'initiative Sky Shield, dotée de plusieurs milliards de dollars, qui vise à protéger l'Europe contre les missiles balistiques.
L'année dernière, sur fond de guerre en Ukraine, l'Allemagne a lancé un projet visant à protéger l'Europe des missiles balistiques. Cette initiative a été baptisée Sky Shield. La Suisse envisage de s'y associer.
Ce que nous savons
Sky Shield est un projet de système de défense antimissile paneuropéen auquel ont adhéré, outre l'Allemagne, près d'une vingtaine d'États. Il s'agit notamment du Royaume-Uni, de la Suède et de la Finlande. Le chancelier Olaf Scholz estime qu'un système de défense antimissile paneuropéen pourrait être mis en place d'ici cinq ans.
Les rumeurs selon lesquelles la Suisse pourrait rejoindre le Bouclier céleste ont suscité l'inquiétude des partisans de la neutralité. Ils estiment qu'une telle décision rendrait le pays dépendant de l'OTAN et le mettrait potentiellement en danger.
Tous les pays ont le droit de choisir les systèmes de missiles antiaériens qu'ils souhaitent utiliser. Par exemple, l'Allemagne utilisera ses propres systèmes SLM IRIS-T de moyenne portée, le Patriot américain MIM-104 et l'Arrow-3 israélien. L'achat d'un Arrow-3 coûterait environ 4,3 milliards de dollars.
La France n'a pas encore rejoint le projet Sky Shield. Emmanuel Macron n'est pas satisfait de la dépendance du projet à l'égard des systèmes de défense aérienne non européens et laisse de côté le système franco-italien SAMP/T, qui est l'équivalent du Patriot. En outre, le président français estime que l'accent devrait être mis sur le développement d'armes à longue portée plutôt que sur la défense antimissile.
Source : Reuters : Reuters