Les Nations unies adoptent la première résolution mondiale sur l'intelligence artificielle
Paul VanDerWerf/Flickr
Le 21 mars, l'Assemblée générale des Nations unies a approuvé à l'unanimité la première résolution mondiale sur l'intelligence artificielle. Le document appelle les pays à protéger les droits de l'homme et les données personnelles et à surveiller les risques liés à ces technologies.
Ce que nous savons
La résolution initiée par les États-Unis, qui a également été soutenue par la Chine et plus de 120 autres États, n'est pas juridiquement contraignante. Toutefois, elle favorise le renforcement de la politique de protection de la vie privée et de la réglementation en matière d'IA.
"Aujourd'hui, les 193 membres de l'Assemblée générale des Nations unies se sont exprimés d'une seule voix et ont choisi de gouverner l'intelligence artificielle plutôt que de la laisser nous gouverner", a déclaré l'ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield.
La résolution souligne que le développement et l'utilisation inappropriés des systèmes d'intelligence artificielle pourraient compromettre la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elle s'inscrit dans le cadre de nombreuses initiatives internationales récentes visant à encourager le développement de l'IA tout en réduisant les risques d'une utilisation abusive.
En novembre 2023, par exemple, les États-Unis, le Royaume-Uni et plusieurs autres pays ont dévoilé un accord sur la sécurité de l'IA. Et en mars 2024, l'Union européenne a adopté des règles préliminaires pour encadrer ces technologies.
Parallèlement, la Maison-Blanche a publié à l'automne dernier un décret visant à réduire les risques de l'IA pour les consommateurs et les minorités. Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a qualifié la nouvelle résolution de l'ONU d'"ensemble de principes fondamentaux" pour réglementer davantage l'IA à l'échelle mondiale.
Selon les États-Unis, l'adoption de la résolution a nécessité environ quatre mois d'intenses négociations, notamment avec la Russie et la Chine, qui développent activement des capacités d'IA, y compris à des fins militaires.
Source : Reuters : Reuters