"Une punition sévère" : La Chine encercle Taïwan pour répéter l'invasion de l'île
L'armée chinoise a entamé des exercices militaires à grande échelle autour de Taïwan le jeudi 23 mai, quelques jours seulement après l'entrée en fonction du nouveau président élu de l'île, Lai Ching-teh.
Ce que nous savons
Ce n'est pas la première fois que la Chine organise de tels exercices à grande échelle autour de Taïwan, mais ceux de cette année se distinguent par leur ampleur et leur proximité avec l'île. Pékin envoie un message clair à Taipei, donnant un ton amer aux relations entre la Chine et Taïwan au début du mandat du nouveau président.
L'exercice Joint Sword-2024A a débuté jeudi matin et durera deux jours. L'exercice se concentre sur "des patrouilles conjointes de préparation au combat maritime et aérien, la prise de contrôle conjointe de l'ensemble du champ de bataille et des frappes de précision conjointes sur des cibles clés", selon les médias d'État chinois.
Les forces armées taïwanaises ont indiqué que la Chine avait déployé 33 avions, 16 navires de garde-côtes et 15 navires de guerre lors de l'exercice. Outre l'encerclement de l'île principale de Taïwan, les forces chinoises ont également mené des exercices dans les eaux entourant les îles de Kinmen, Matsuri, Wuquiu et Dongyin.
Les exercices chinois comprennent des simulations de frappes de chasseurs avec des munitions réelles et des entraînements avec divers navires de guerre.
Les forces armées taïwanaises ont réagi aux actions de la Chine en envoyant des forces terrestres, maritimes et aériennes pour surveiller de près les exercices. Le ministère de la défense taïwanais a vivement critiqué ces exercices, les qualifiant de "provocations irrationnelles et d'actions qui sapent la paix et la stabilité régionales".
L'armée chinoise a décrit ces exercices comme "une punition sévère pour les actes séparatistes des forces indépendantistes taïwanaises". Il s'agit également d'un "avertissement sévère contre l'ingérence et la provocation de forces extérieures" telles que les États-Unis et le Japon.
La rhétorique de Pékin à l'égard de Taïwan est assez typique, surtout après l'élection d'un nouveau président, Lai Ching-teh, qui soutient une politique plus dure à l'égard de la Chine.
Source: Business Insider : Business Insider