Les entreprises européennes de construction navale s'associent pour créer une corvette commune EPC

Par: Mykhailo Stoliar | 12.11.2024, 10:06

La semaine dernière, le 4 novembre, lors du salon Euronaval à Paris, les principaux constructeurs navals européens ont officiellement signé un accord sur la deuxième phase du projet de corvette de patrouille européenne (EPC).

Voici ce que nous savons

L'un des plus grands constructeurs navals, Navantia (Espagne), Fincantieri (Italie) et Naval Group (France), assurera conjointement la promotion du projet de corvette de patrouille modulaire et polyvalente (MMPC).

La société d'ingénierie grecque HYDRUS devrait également rejoindre le consortium, renforçant ainsi la coopération intereuropéenne dans le domaine de la défense maritime.

Le projet EPC, lancé le 3 juin 2019 à l'initiative conjointe de la France et de l'Italie, vise à créer une plateforme de corvette polyvalente pour répondre à un large éventail de missions de défense et de patrouille dans les eaux européennes.

La première phase du projet EPC, appelée Call 1, a été financée en 2021 par le Fonds européen de défense (FED) à la suite d'une proposition soumise par le consortium Naviris et Navantia.

Premier rendu de la conception de la corvette de patrouille européenne EPC

En mai 2024, la Commission européenne a alloué 154,5 millions d'euros pour la deuxième phase, l'appel 2, initié par Fincantieri, Naval Group, Navantia, Naviris et HYDRUS. Cette phase, qui s'étendra de 2025 à 2029, comprend la conception détaillée et le lancement de la production de deux prototypes : une corvette LRM et une corvette FCM.

La France et l'Espagne sont intéressées par la version LRM, conçue pour des patrouilles de longue durée et des opérations outre-mer, tandis que la Grèce et l'Italie prévoient d'utiliser la version de combat FCM pour des opérations en Méditerranée, y compris dans les zones à haut risque.

La corvette LRM, conçue pour les patrouilles à longue distance, sera équipée d'un radar avancé, d'un système de contrôle de combat, de missiles de défense aérienne à courte et moyenne portée et d'une vitesse maximale de 24 nœuds.

La corvette FCM sera équipée de missiles antinavires supplémentaires et de contre-mesures contre les torpilles et les drones, et pourra atteindre une vitesse de 26 nœuds.

Les différences entre les versions LRM et FCM concernent également le système de propulsion, les systèmes de capteurs et les configurations d'armes, qui sont adaptés aux besoins de la défense nationale.

Source: Defence Industry Europe