Aux États-Unis, un nouveau projet de loi oblige les entreprises spécialisées dans l'IA à divulguer l'utilisation de matériel protégé par le droit d'auteur
Igor Omilaev/Unsplash
Le député américain Adam Schiff a déposé un projet de loi qui obligerait les entreprises travaillant avec l'intelligence artificielle générative à préciser les œuvres protégées par le droit d'auteur qu'elles utilisent dans leurs ensembles de données.
Ce que nous savons
Le projet de loi intitulé "Generative AI Copyright Disclosure Act" (loi sur la divulgation des droits d'auteur en matière d'intelligence artificielle générative) vise à trouver un équilibre entre le potentiel de l'intelligence artificielle et la nécessité de protéger les droits des créateurs. Selon M. Schiff, il "soutient l'innovation tout en respectant les contributions des créateurs de contenu".
En vertu de ce document, les entreprises seront tenues de déposer des données sur l'utilisation d'œuvres protégées par le droit d'auteur auprès du Registre des droits d'auteur au moins 30 jours avant la mise en circulation de leurs outils d'IA. Cette obligation s'étendra également aux développements existants.
Les violations de l'obligation de divulgation seront passibles d'amendes de la part du Bureau des droits d'auteur. Le projet de loi vise à assurer la transparence de l'utilisation des matériaux, plutôt que d'interdire leur utilisation pour la formation à l'IA.
L'initiative est soutenue par des organisations du secteur du divertissement telles que la RIAA, la SAG-AFTRA et la WGA. Elles notent que de telles mesures sont importantes pour protéger les droits des créateurs à une époque de développement rapide de l'IA générative.
Des cas de poursuites pour violation du droit d'auteur, comme ceux du New York Times et de certains créateurs, démontrent la nécessité d'une telle réglementation. Le projet de loi pourrait également aider les entreprises et les artistes à mieux suivre l'utilisation du matériel protégé.
Retour en arrière
La réglementation de l'intelligence artificielle a été l'un des principaux points d'achoppement des grèves de la SAG-AFTRA et de la WGA l'année dernière. Elles n'ont pris fin qu'après l'inclusion de dispositions détaillées sur l'intelligence artificielle dans les contrats.
La SAG-AFTRA a récemment soutenu des projets de loi californiens exigeant des acteurs qu'ils consentent à l'utilisation de leurs avatars et des héritiers qu'ils créent des versions IA de personnes décédées.
Les musiciens soutiennent leurs pairs. Plus de 200 artistes ont signé une lettre ouverte en avril pour réclamer une protection contre l'IA. Billie Eilish, Jon Bon Jovi et Pearm Jam figurent parmi les signataires.
Source : Engagdget