Le comité anti-monopole roumain a ouvert une enquête sur les violations de la concurrence commises par Sony Interactive Entertainment.

Par: Anton Kratiuk | 31.05.2023, 16:17
Le comité anti-monopole roumain a ouvert une enquête sur les violations de la concurrence commises par Sony Interactive Entertainment.

Alors que Microsoft se bat pour obtenir le droit d'acquérir Activision Blizzard pour la deuxième année consécutive, une nouvelle bataille juridique très médiatisée pourrait voir le jour dans l'industrie des jeux. Cette fois, c'est contre le principal rival de Microsoft, la société japonaise Sony, que se joue la finalisation de l'accord entre les deux géants américains.

Voici ce que nous savons

Le Conseil roumain de la concurrence (Consiliul Concurenței România) a annoncé l'ouverture d'une enquête sur d'éventuelles violations des règles de concurrence par Sony Interactive Entertainment.

Selon les autorités roumaines, la raison principale de cette procédure est le fait que les versions numériques des jeux pour consoles PlayStation ne peuvent être achetées que sur le PlayStation Store.

Selon le Conseil roumain de la concurrence, ce monopole ne permet pas de faire baisser les prix car les distributeurs tiers n'ont pas accès aux jeux de Sony. Par conséquent, les consommateurs n'ont pas d'autre choix de site d'achat, ce qui donne à l'entreprise japonaise un contrôle total sur les prix.

Cela soulève une question légitime : pourquoi le Conseil roumain de la concurrence ne fait-il pas les mêmes reproches à Microsoft, Apple, Google, Epic et Nintendo, puisqu'ils sont eux aussi en situation de monopole sur leurs produits et services ?

Certes, les fonctionnaires roumains notent dans le document que la PlayStation détient 80 % du marché des consoles de jeu en Roumanie, mais est-ce là la véritable raison d'accuser Sony de violer la politique de la concurrence ?

Source : communiqué de presse du Conseil roumain de la concurrence : Communiqué de presse du Conseil roumain de la concurrence