Pas de contrebande au marché noir : l'Ukraine suit les mouvements d'armes occidentaux grâce à un logiciel de l'OTAN
L'autre jour, le Financial Times a publié un article sur les efforts déployés par les pays de l'OTAN et de l'UE pour améliorer le traçage des armes qu'ils ont fournies à l'Ukraine, car ils craignent que ces armes ne sortent du pays pour rejoindre le marché noir européen. Et Victoria Spartz, membre du Congrès, a demandé l'introduction d'une surveillance adéquate des expéditions "afin que nous n'ayons pas à chercher nos armes en Syrie ou au Mexique". Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, a commenté cette information.
Il y a donc de la contrebande ?
Dans une interview accordée au Financial Times, M. Reznikov a assuré que l'Ukraine souhaitait conserver toutes les armes qu'elle a reçues : "Nous avons besoin de survivre. Nous n'avons aucune raison de faire sortir clandestinement des armes d'Ukraine".
Selon lui, l'Ukraine utilise le logiciel de l'OTAN, qu'elle a reçu en 2019, pour surveiller les mouvements d'armes. Et les membres de l'OTAN peuvent y accéder. En outre, l'Ukraine souhaite étendre son utilisation du niveau central au niveau de la brigade et peut-être du bataillon, et développe deux autres systèmes de suivi qui fonctionneront en parallèle avec le logiciel de l'OTAN.
En outre, les armes lourdes telles que les obusiers de 155 mm et les systèmes de missiles sont équipés de traceurs GPS - et les satellites militaires occidentaux peuvent les suivre. Quant aux armes portables (telles que les systèmes de défense antiaérienne portables Stinger et les drones kamikazes légers), même si elles ne disposent pas de systèmes de localisation, elles sont utilisées par les forces spéciales - et sont donc soumises à un contrôle strict.
M. Reznikov a admis que la contrebande d'armes n'est pas "absolument impossible", mais jusqu'à présent, Europol n'a pas informé le gouvernement ou les douanes ukrainiennes de cas spécifiques. Les armes n'ont quitté l'Ukraine que deux fois : un obusier a été envoyé en Europe pour y être réparé, ainsi que du matériel russe brûlé pour une exposition dans les capitales européennes.
Il a également déclaré que certains alliés avaient envoyé des représentants militaires en Ukraine pour surveiller le flux d'armes et a invité d'autres pays à faire de même.
"J'en discute avec mes partenaires, j'en discute avec d'autres ministres de la défense - ont-ils des préoccupations ? Ils disent non", a souligné Alexei Reznikov.
En effet, le ministère américain de la défense a également commenté et déclaré qu'il ne trace pas d'armes, mais qu'il est convaincu que toute l'aide militaire est utilisée uniquement pour se défendre contre une agression russe.
"Nous ne traquons pas les armes. Et franchement, nous sommes convaincus que les Ukrainiens utilisent [correctement] les armes que nous leur avons fournies, et nous n'avons vu aucune indication que ces armes ont été dirigées ailleurs que vers la lutte contre les Russes", a résumé un porte-parole du Pentagone.
Source : Financial Times, U.S. Département de la défense
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