Les États-Unis prévoient de dépenser 756 milliards de dollars sur 10 ans pour leur arsenal nucléaire
Le ministère américain de la défense se prépare à investir massivement dans le secteur des armes nucléaires. D'ici dix ans, le Pentagone devra dépenser des centaines de milliards de dollars.
Voici ce que nous savons
Le coût du commandement, du contrôle et des communications nucléaires (nuclear command, control and communications, NC3) pour la période 2023-2032 s'élèvera à 117 milliards de dollars. Cela signifie que, par rapport à l'estimation précédente, réalisée il y a deux ans, les coûts augmenteront de 23 milliards de dollars.
Cette augmentation des coûts est due à l'accélération de la modernisation des composantes de la dissuasion nucléaire, notamment le remplacement des avions E-4B et E-6B Take Charge and Move Out du National Airborne Operations Center (centre national d'opérations aéroportées). C'est ce qu'a déclaré le Congressional Budget Office (Bureau du budget du Congrès).
L'administration du président américain Joe Biden promet d'améliorer le NC3 et d'accroître le niveau de défense contre les cyberattaques. La Maison Blanche a encore le temps, car les nouvelles armes nucléaires n'entreront en service qu'après 2030.
Si 117 milliards de dollars sont alloués au NC3, l'investissement total dans l'arsenal nucléaire atteindra 756 milliards de dollars d'ici 2032. Et ce, si toutes les demandes budgétaires sont satisfaites. En effet, une grande partie de l'infrastructure, y compris les laboratoires de recherche et les sites de production, est tombée en ruine depuis la fin de la guerre froide. En outre, les armes nucléaires font elles aussi l'objet d'une modernisation complète pour rester opérationnelles.
Les armes nucléaires américaines ont été développées pendant la Seconde Guerre mondiale. Depuis lors, elles constituent un élément important de la sécurité nationale des États-Unis. Le CBO estime que dans les années à venir, le Congrès devra décider des forces nucléaires à déployer et de l'ampleur de leur modernisation.
Source : Defence News