Un tribunal américain a jugé que les algorithmes de YouTube n'étaient pas racistes dans une affaire concernant la suppression de vidéos de créateurs de contenu noirs.

Par: Bohdan Kaminskyi | 21.08.2023, 20:29
Un tribunal américain a jugé que les algorithmes de YouTube n'étaient pas racistes dans une affaire concernant la suppression de vidéos de créateurs de contenu noirs.

Un juge fédéral américain de Californie a rejeté une plainte pour discrimination raciale déposée contre YouTube et sa société mère Google par des créateurs de contenu non blancs sur la plateforme.

Voici ce que nous savons

Les plaignants affirmaient que les algorithmes de recommandation de YouTube restreignaient injustement leur contenu, voire le supprimaient. Toutefois, le juge a estimé que les plaignants n'avaient pas réussi à prouver la discrimination exercée par Google.

Cette décision met fin à une bataille juridique qui a duré trois ans et qui a débuté quelques mois seulement après le meurtre de George Floyd. Les plaignants dans cette affaire étaient quatre créateurs de vidéos sur YouTube qui affirmaient que les algorithmes de l'entreprise établissaient un profil racial de leur contenu. Il en résulte une diminution de l'audience.

Dans certains cas, les créateurs ont affirmé que la plateforme interdisait des chaînes ou supprimait complètement des contenus sans aucune explication. Selon eux, il s'agissait d'une violation de la politique de YouTube garantissant une modération du contenu neutre sur le plan racial.

Les arguments des plaignants n'ont pas convaincu le juge Vince Chhabria. Selon lui, les créateurs se sont appuyés sur des exemples trop peu nombreux et trop faibles. En particulier, un créateur a déclaré que son tutoriel de maquillage "comment ressembler à Donald Trump" avait été injustement supprimé.

Toutefois, après avoir étudié l'exemple, M. Chhabria a admis la possibilité d'une erreur d'algorithme. Le créateur de la vidéo y mentionnait le Ku Klux Klan et décrivait la teinte du maquillage de Trump comme "les couleurs de la suprématie blanche". Les algorithmes de YouTube ont peut-être fait le mauvais choix, mais les avocats n'ont pas prouvé qu'il s'agissait d'une discrimination raciale.

Source : Gizmodo Gizmodo