La marine française envisage de combiner un porte-hélicoptères amphibie avec des drones de surface

Malgré les succès des drones ukrainiens en mer Noire, ils n'ont pas joué un rôle décisif dans la destruction des navires russes. Les analystes militaires estiment que leur rôle est auxiliaire, alors que la plupart des frappes sur la flotte russe ont été effectuées par des missiles de croisière.
Ce que nous savons
Le 20 février, le vice-amiral Emmanuel Slars, sous-chef d'état-major de la marine française pour les opérations aériennes et maritimes, a déclaré que les drones navals ukrainiens avaient joué un rôle, mais que la flotte russe avait subi les principales pertes en raison des frappes de missiles de croisière sur les quais.
Par ailleurs, les drones de surface peuvent être efficaces dans des tâches spécialisées, telles que la lutte anti-sous-marine. La marine royale néerlandaise s'intéresse actuellement à ce domaine. En 2023, elle a chargé le consortium Dutch Naval Design de mener des recherches sur le développement d'un drone de surface destiné à accompagner les futures frégates du programme ASWF (Anti-Submarine Warfare Fregate). Selon le projet, ce drone sera équipé d'un sonar et pourra fonctionner de manière autonome pendant 96 heures.
La France explore également les possibilités offertes par les drones de surface. Récemment, les frégates de la Marine nationale ont testé le drone Seaquest S développé par Sirenha (filiale de Naval Group) en coopération avec Couach-CNC. Les tests ont confirmé sa capacité à effectuer des tâches de reconnaissance, de suivi, de sécurité portuaire et de logistique.
Autre axe de recherche en France, l'utilisation du drone DriX H8 développé par Exail. Il est testé dans le cadre de l'opération pilote OER financée par la Direction générale de l'armement (DGA) et coordonnée par le Centre d'expertise des programmes navals (CEPN) basé à Toulon.

DriX. Illustration : Ministère français de la défense
Le DriX H8 est un drone de surface de 1,4 tonne et de 7,7 mètres de long, équipé d'un moteur diesel de 38 chevaux, d'un sonar et d'autres capteurs. Il peut se déplacer à une vitesse de 7 nœuds et fonctionner de manière autonome pendant une semaine. Le Service hydrographique et océanographique français a déjà commandé un système de ce type.
L'une des principales missions de l'OER est d'étudier les risques liés à l'atterrissage de ce drone à bord de porte-hélicoptères amphibies. Le DriX H8 participera également à l'exercice Dragoon Fury 25, où il sera utilisé pour collecter des données acoustiques et créer des circonstances tactiques.
Source: Opex360 Opex360