Google a présenté un rapport sur le type d'Internet que les adolescents souhaitent voir eux-mêmes
Les politiciens européens discutent du durcissement des restrictions d'âge et même des interdictions directes des réseaux sociaux pour les adolescents, mais ils... n'écoutent presque pas ceux pour qui ces interdictions sont créées. Sur fond d'initiatives croissantes pour bloquer l'accès, Google a présenté une étude, menée par l'agence pour les jeunes Livity auprès de plus de 7 000 adolescents européens. Et leur position s'est avérée sans équivoque : il ne faut pas fermer Internet - il faut le rendre sûr par défaut.
Ce que les adolescents veulent vraiment du monde numérique
Les adolescents perçoivent les technologies comme un soutien plutôt qu'une menace - à condition que les services soient conçus en tenant compte de l'âge et des besoins humains, et non en les contournant. Ils ne veulent pas que les décisions soient prises à leur place concernant ce qui est permis ou non. Ils veulent :
- des règles claires d'utilisation des technologies
- des paramètres de confidentialité transparents, sans quêtes en cinq niveaux
- des outils éducatifs qui aident plutôt que de faire peur
- être impliqués dans la création des services, plutôt que d'en être exclus
«Les adolescents ne sont pas simplement des utilisateurs, mais les futurs architectes de l'Internet», indique le rapport.
L'IA est déjà là - et les adolescents l'utilisent plus souvent que les adultes ne le pensent
Le sondage montre : l'IA fait partie de l'apprentissage quotidien. La majorité des adolescents utilisent l'IA chaque semaine pour étudier ou pour des activités créatives, et la moitié considère que :
- L'IA rend l'apprentissage plus intéressant (50 %)
- aide à expliquer des sujets complexes (47 %)
- fournit un retour instantané (47 %)
Le problème est ailleurs : un quart des élèves sont convaincus que l'école n'autorise aucun outil d'IA, et 13 % ne comprennent pas du tout les règles. Les adolescents ne demandent pas l'isolement - ils veulent du mentorat.
La vidéo - le principal "manuel" de la génération
84 % des adolescents regardent des vidéos éducatives et "how-to" au moins plusieurs fois par semaine ; un tiers - quotidiennement. Les recommandations personnalisées leur semblent utiles - sauf si elles ne les entraînent dans un vortex infini de contenu, où il est facile de perdre la notion du temps.
Moins d'interdictions, plus d'outils normaux
La principale conclusion du rapport et des experts de Save the Children : les interdictions non systématiques ne fonctionnent pas et privent les adolescents des ressources qu'ils utilisent réellement pour étudier et se développer. Il faut :
- des paramètres de sécurité standardisés, activés par défaut
- des programmes obligatoires d'éducation numérique et de littératie médiatique
- un soutien pour les parents, afin qu'ils puissent aider plutôt que de lutter
Si l'on écoute les adolescents, la tâche n'est pas de leur donner "moins d'Internet". La tâche est de faire d'Internet un meilleur lieu.
Source : Google
