La technologie 5D permet de stocker 500 To sur un disque de la taille d'un CD
En utilisant les lasers les plus récents, les scientifiques de l'université de Southampton ont fait une percée dans le domaine du stockage des données, permettant une densité et une durabilité incroyables de l'enregistrement et du stockage.
La nouvelle technologie permet de stocker 500 téraoctets sur un seul support de la taille d'un CD-ROM. Les créateurs prévoient que leur invention sera utilisée pour tout stocker, des informations des musées et des bibliothèques aux données biologiques personnelles.
Cette technologie est appelée stockage optique à cinq dimensions (5D). L'équipe de l'Université de Southampton y travaille depuis un certain temps. Les premières versions ont fait l'objet d'une démonstration en 2013, et à ce stade précoce, les chercheurs ont utilisé avec succès le format pour enregistrer et récupérer un fichier texte de 300 Ko, mais ils avaient des ambitions bien plus grandes.
Les données sont enregistrées à l'aide d'un laser femtoseconde, qui émet des impulsions lumineuses incroyablement courtes mais puissantes, formant de minuscules structures (à l'échelle nanométrique) dans le verre. Ces structures contiennent des informations sur l'intensité et la polarisation du faisceau laser, en plus de leurs trois dimensions spatiales. C'est pourquoi les scientifiques appellent leur technologie "stockage de données 5D".
En 2015, l'équipe a démontré qu'elle avait réussi à utiliser cette technologie pour stocker des copies numériques de documents populaires, révélant ainsi d'autres qualités du système. Contrairement à la mémoire des disques durs classiques, qui sont vulnérables aux températures élevées, à l'humidité, aux champs magnétiques et aux dommages mécaniques, ce stockage de données 5D "éternel" promet une stabilité thermique incroyable et une durée de vie pratiquement illimitée à température ambiante.
À l'époque, les scientifiques n'avaient pas encore travaillé sur la capacité d'écrire des données à des vitesses et des densités suffisamment élevées pour les applications du monde réel. Aujourd'hui, les chercheurs affirment avoir fait des progrès grâce à l'application d'un phénomène optique appelé amplification en champ proche.
Cela leur permet de créer des nanostructures en utilisant quelques faibles impulsions de lumière au lieu d'écrire directement avec un laser femtoseconde. Cela permet d'écrire des données à un rythme de 1 000 000 de voxels par seconde, soit l'équivalent de 230 Ko de données ou plus de 100 pages de texte par seconde.
Source : newatlas
Illustration : Université de Southampton